Dans notre pays, nous sommes passés en quelques années d'une vision d'avant-garde portée par le général de Gaulle puis Georges Pompidou à un choix idéologique catastrophique, sous couvert d'un mythique « couple franco-allemand » qui n'existe que dans les couloirs de Bercy. Le prix de l'électricité française reste indexé sur le prix européen du gaz et les prix dérogatoires ne concernent pas les ménages ni la grande majorité des entreprises. La France restera privée de la compétitivité que lui offre son parc nucléaire et hydraulique.
Les prix énergétiques à moyen et long terme continueront d'augmenter, d'autant plus que vous supprimez progressivement le bouclier tarifaire. La compétitivité du nucléaire, à travers les CFD – contrats pour différence – ne bénéficiera qu'aux producteurs d'énergie pour développer des unités d'énergie décarbonée comme l'éolien et le photovoltaïque. Autrement dit, rien ne change.
Votre gouvernement nous laisse donc pieds et poings liés au dogme européen de la concurrence, le tout restant sous contrôle de la Commission européenne.
Madame la ministre, pourquoi ne voulez-vous pas, comme nous le réclamons, nous libérer des règles absurdes du marché européen de l'énergie et remplacer le système actuel des prix par un prix français de l'électricité ?