« En 2017, le rapport du Sénat alertait sur les conséquences des fermetures de lits. Pourtant, le Gouvernement a continué à en fermer […] La santé, c'est du régalien. Sanctuarisez le budget de l'hôpital public à un niveau conséquent ! » Ces mots ne sont pas les miens mais ceux d'un médecin urgentiste de l'hôpital de Sainte Musse, situé dans la métropole toulonnaise.
« Le personnel en maladie n'est pas remplacé : on accumule les semaines de 60 heures […]
Avec les fermetures des services d'urgence ailleurs dans le Var, nous subissons une hausse d'activité sans renforts […] Le service des urgences de Brignoles va perdre deux médecins. S'il ferme, alors, ça craquera, nous n'y arriverons pas. […] Des patients restent jusqu'à dix jours aux urgences par manque de lits. […] Si une autre crise devait advenir, nous serions incapables de faire face. ».
Ces mots ne sont pas les miens mais ceux des membres du collectif Urgences de Sainte Musse, que j'ai rencontrés samedi dernier. Ils sont à bout de souffle. Le 13 octobre, la quasi-totalité du personnel était en arrêt maladie. Ils sont épuisés, physiquement et moralement.