Enfin, je veux évoquer la préoccupation première de nos compatriotes : le pouvoir d'achat, voire, comme je l'entends régulièrement, le pouvoir de vivre, tout simplement, dont s'inquiètent même celles et ceux qui travaillent.
Nous ne voterons pas pour les motions de censure déposées à la suite de l'engagement de la responsabilité du Gouvernement sur la première partie du projet de loi de finances car nous vous avons fait des propositions sur la seconde partie. Ainsi, face à l'inflation, notamment du prix des denrées alimentaires, nous avons proposé la concrétisation d'un vieil engagement du Président de la République, celui d'allouer un chèque alimentaire aux personnes qui se situent en dessous du seuil de pauvreté.
Pour les travailleurs modestes et des classes moyennes qui prennent leur voiture, en zone rurale notamment, nous proposons une aide ciblée qui prendrait la forme d'un chèque carburant de 100 euros. Enfin, nous souhaitons accorder une attention particulière à un public fragile et particulièrement exposé à la vie chère : les étudiants. C'est pourquoi nous proposons une refonte et une revalorisation du système des bourses ainsi qu'une mesure d'urgence : le repas au restaurant universitaire à 1 euro pour tous.
Nous nous en tenons donc à des propositions qui semblent raisonnables et équilibrées – certes, en politique, une telle appréciation est toujours subjective. Elles correspondent, en tout cas, aux besoins de nos concitoyens. Par sens des responsabilités et parce que nous sommes attentifs à la situation des finances publiques, nous les avons financées par des recettes nouvelles ou de moindres dépenses.
Madame la Première ministre, j'espère que nous serons entendus : la balle est dans votre camp !