Après la mort du jeune Nahel, survenue à Nanterre le 27 juin, des émeutes ont embrasé nos villes, avec des scènes de pillage et de saccage de biens publics et d'écoles. Après la sidération de la nation vient l'heure du bilan : la facture des dégradations s'élève à plus de 730 millions d'euros. Aux côtés des maires, des forces de l'ordre et des sapeurs-pompiers, le Gouvernement et la majorité ont agi et continuent d'agir pour que de tels épisodes ne puissent se reproduire à l'avenir : fermeté de la justice, doublement de la présence des forces de sécurité sur le terrain, hausse du budget du ministère de l'intérieur, implantation de 238 nouvelles brigades de gendarmerie.
Au-delà de ces réponses nécessaires, nous devons apprendre de ces émeutes, comprendre les défaillances du système éducatif et du cadre familial de ces jeunes. Quelle réponse sociale – puisque c'est ce qui doit nous préoccuper – peut-on apporter aux causes et aux conséquences de ces émeutes ?
Dans le cadre de la prévention de la délinquance des mineurs et de la récidive, le groupe Horizons souscrit à la nécessité de responsabiliser davantage les familles aux devoirs qui leur incombent au titre de l'autorité parentale, comme le code civil le prévoit. Cela inclut le contrôle des actions de leurs enfants. La responsabilisation financière peut en être l'un des moyens. Le Président de la République a d'ailleurs déclaré envisager de sanctionner financièrement les familles des enfants interpellés pendant les émeutes.