Le code de l'éducation prévoit trois séances annuelles obligatoires consacrées à la sexualité et à l'égalité entre femmes et hommes dans tous les établissements scolaires de notre pays. Or, selon les études les plus récentes, seul un élève sur cinq a accès à la totalité de ces séances. Je vous renvoie à la question posée par notre collègue Marietta Karamanli la semaine dernière, dans le cadre des questions au Gouvernement, et à laquelle le ministre de l'éducation n'a pas vraiment répondu.
Si vous voulez que tous les élèves aient accès à ces séances chaque année, il faut aller plus loin. Permettez-moi, à cet égard, chères collègues du groupe LR, de mettre le doigt sur l'une de vos contradictions. Vous passez votre temps, notamment lors de la discussion des textes budgétaires, à appeler à réduire les dépenses dédiées aux services publics.
Qu'en est-il ? En Seine-Saint-Denis, département dans lequel se trouve ma circonscription, il manque des professeurs dans chaque établissement. Les brigades de remplacement interviennent mais, saturées comme elles sont, elles ne peuvent assurer toutes les tâches. Les professeurs qui demandent des temps de formation, par exemple pour prendre en charge ces séances annuelles que prescrit la loi, se voient opposer des refus.