On peut regretter que la proposition de résolution de la députée Autain, votée ici, n'ait pas été traduite dans les faits par le Gouvernement. On peut regretter que celui-ci n'ait pas encore saisi la Haute Autorité de santé pour que soit définie une forme sévère de cette maladie et qu'elle puisse être inscrite à l'ALD 30 par décret. Enfin, on peut regretter que le Gouvernement ait attendu le 27 septembre dernier pour diffuser une circulaire visant à préciser ou à faciliter l'application de la stratégie nationale annoncée le 11 janvier 2022. Mais il existe de très nombreuses formes de cette maladie, de la plus invalidante à la forme asymptomatique : leurs conséquences peuvent être diverses, ce qui rend cette proposition irréaliste.
Vous entendez ensuite, avec l'article 2, permettre aux femmes atteintes d'endométriose de bénéficier d'une RQTH systématique. Pourquoi vouloir établir un lien systématique entre une pathologie et une RQTH ? Cela remettrait en cause le principe même de la distinction entre maladie et handicap et, encore une fois, cela ne tiendrait pas compte de la grande diversité des formes de cette maladie. Êtes-vous certains que les plus de 2 millions de femmes atteintes d'endométriose veulent toutes se voir attribuer le statut de travailleur handicapé ?