Certains tabous persistants empêchent les jeunes filles de parler à leurs proches, certains sujets sont insuffisamment pris en compte dans les différentes sphères de la société, notamment le monde professionnel. Pour ma part, je sais ce que cela fait de ne pas savoir ce que l'on a, de ne pas être entendu ou écouté quand on décrit ses symptômes ou ses séquelles – j'y reviendrai peut-être tout à l'heure. Je sais aussi le soulagement que procure – enfin ! – un diagnostic établi, la reconnaissance et une prise en charge.
Vous l'avez dit, monsieur le rapporteur, l'endométriose touche entre 1,5 et 2,5 millions de nos concitoyennes. Elle constitue donc un sujet de santé publique, un enjeu de société, qui ne concerne pas uniquement les femmes, notamment parce que cette souffrance a été trop longtemps invisibilisée et banalisée, comme bien des problématiques relatives à la santé gynécologique et à la santé des femmes en général. Ce sujet de santé publique, cet enjeu de société, appelle plus qu'une réponse collective : une mobilisation générale de l'ensemble de la société.
Cette mobilisation n'a pas commencé il y a quelques semaines ni même quelques mois. Cela fait des années qu'elle se construit et se renforce ! Je voudrais commencer par mentionner le formidable travail mené par les associations, qui ont été de tous les combats, sur tous les fronts, parfois face au silence des gouvernements.