…et je continue résolument de m'y engager en tant que ministre de la santé et de la prévention. Vous avez raison, monsieur le rapporteur, ce sujet mérite un débat de fond, un débat politique, un débat tout sauf technocratique.
Souffrir d'une maladie gynécologique chronique, aux symptômes très variés et aux manifestations parfois très douloureuses, est avant tout une épreuve intime. L'endométriose, ce sont autant d'histoires et de combats individuels que de patientes. Les femmes qui souffrent de cette maladie subissent au quotidien des douleurs qui peuvent être invalidantes au bureau, à l'école, dans les transports.
Chacun d'entre nous ici sait comment il est venu au sujet de l'endométriose, comment ce combat est devenu le sien, et je ne dénie à personne le droit de l'embrasser. À titre personnel, c'est le féminisme qui m'y a mené. Il ne faut jamais oublier que la santé des femmes est avant tout un droit. Or, même dans la santé, il y a des biais de genre. Je suis convaincu que la recherche serait allée beaucoup plus vite si 2,5 millions de nos concitoyens masculins étaient touchés par des douleurs aussi violentes que celles causées par cette maladie.