Intervention de Marietta Karamanli

Réunion du mercredi 11 octobre 2023 à 13h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

S'agissant des recommandations faites et des perspectives envisagées, le rapport présente deux versions différentes, ce qui apparaît adapté à la situation actuelle.

La directive RED III approuvée par le Parlement européen et le Conseil relève considérablement les objectifs de l'Union européenne initialement prévus en matière d'énergies renouvelables, en exigeant que 42,5 % de l'énergie de l'Union européenne soit d'origine renouvelable d'ici 2030. La part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique de l'Union européenne s'élevant actuellement à 22,1 %, cela signifie qu'il faudra pratiquement doubler cette part d'ici 2030, principalement en augmentant la capacité de production d'énergies éoliennes et solaires.

La France bénéficie d'une dérogation permettant aux pays disposant d'un bouquet d'électricité décarbonée, notamment grâce au nucléaire, de satisfaire à des exigences moindres en matière d'hydrogène renouvelable. Plusieurs États ont fait valoir que cela amoindrirait le développement des énergies renouvelables solaires et éoliennes. Il y a donc une difficulté à débrancher le système énergétique actuel dans une optique de transition, et les avantages longtemps donnés à la supériorité du système français par son nucléaire ont été mis à mal ces dernières années.

De façon constructive, je pense que nous pourrions soutenir trois éléments. D'abord, la création d'une communauté d'experts européens sur le coût de la décarbonation et la prise en compte des effets et des coûts du nucléaire sur la biodiversité et la santé. Ensuite, la détermination consensuelle de ressources énergétiques durables permettant de mieux articuler décarbonisation et énergies réellement renouvelables. Enfin, faire en sorte que l'enjeu du traitement des filières industrielles des énergies puisse être un élément de réflexion et d'évaluation pris en compte dans les analyses.

S'agissant du prix de l'énergie et de la sécurité de l'approvisionnement, comment nos principaux voisins européens voient-ils l'évolution pour leurs consommateurs et leur souveraineté ? Cela nous permettrait d'avoir un point de positionnement des autres États.

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