Je vous remercie pour votre rapport, intéressant parce que contradictoire, qui met en évidence les différences que chacun porte, au nom du peuple français. Plus que l'aspect prix de l'électricité, ce qui m'intéresse est la question relative à la souveraineté énergétique, qui ne répond pas à la même temporalité. Au préalable, je souhaiterais apporter quelques précisions. Concernant la géothermie, source inépuisable d'énergie, elle ne fait pas d'électricité toute seule : une turbine est nécessaire. Toutefois, la géothermie permet d'économiser de l'énergie, notamment celle que nous gaspillons dans les locaux avec des réseaux de chaleur. J'ai senti une légère confusion entre électricité et énergie qu'il m'importait de rectifier.
Par ailleurs, le CO2 n'est pas un polluant, l'extraction de gaz de schiste l'est. Produire du CO2 n'est pas polluant, cela crée un effet de serre qu'il faut contrôler. Toutefois heureusement que nous produisons un peu de CO2 pour que les arbres puissent vivre ! Je m'attache à ce que l'on utilise les mots exacts lorsque nous sommes regardés par nos concitoyens.
Pour revenir au rapport, vous avez présenté une approche plutôt consensuelle sur la centralisation de la gestion des réseaux. Je suis assez surpris parce qu'une telle centralisation existe en France ! En effet, tous les réseaux sont gérés de manière centralisée, en France, excepté dans certains pays tel que l'Allemagne. En revanche, je sens une imprécision sur la notion d'interconnexion qui n'est pas une gestion centralisée des réseaux. À l'inverse, la gestion des interconnexions crée plutôt la pagaille.
Je suis en faveur d'une avancée à l'échelle européenne sur la gestion des réseaux, ce qui nécessitera des investissements car aujourd'hui le réseau allemand ne peut pas aider le réseau européen à travailler. Autre précision ce n'est pas le contribuable français qui paie l'électricité mais le consommateur. Soyons précis ! Je ne partage pas non plus votre analyse sur l'ensemble des scénarii à 100 % d'énergies renouvelables, présentés pour 2050 : ces scénarii ne sont pas complets car ils imposent un effort de recherche dont nous attendons encore les résultats !