Mes chers collègues, je veux réitérer notre solidarité avec le peuple israélien et notre condamnation sans équivoque des effroyables actes terroristes en Israël depuis samedi. Des centaines, peut être des milliers de victimes civiles ont été lâchement abattues par des terroristes du Hamas, parce que juives. Parmi elles, des femmes, des enfants, des bébés, des vieillards, des jeunes qui participaient à un festival de musique, des citoyens français et d'autres de nombreuses nationalités. Nos pensées vont évidemment aux victimes, à leurs proches et aux otages. Je veux redire dans ce moment tragique que nous sommes aux côtés des familles endeuillées et de toutes les victimes de ces attaques barbares. Nous sommes tous animés par une volonté commune de ne laisser aucune place au terrorisme et de créer les conditions d'une paix durable au Moyen Orient.
Je viens tout de suite à l'ordre du jour de notre réunion qui appelle l'examen de deux rapports d'information. Le premier porte sur la réforme du marché de l'énergie et la sécurité énergétique que vont nous présenter nos collègues Pascale Boyer et Nathalie Oziol. Nous avons un défi de court terme qui est notre compétitivité énergétique. Nous avons aussi à bâtir un modèle à moyen terme qui doit nous permettre d'aller vers la neutralité carbone à l'horizon 2050 en partant de modèles nationaux extrêmes différents au sein de l'Union européenne. Pour y parvenir, je crois que nous avons besoin de plus de renouvelable, de plus de nucléaire et de plus d'intégration électrique en Europe. Nous ne sommes évidemment pas tous d'accord sur cet agenda, ni au sein des 27 États membres, ni au sein de cette commission. Il va donc falloir démultiplier les efforts.
Je pense que ce serait une erreur historique de nous priver du nucléaire. Notre priorité au sein de l'Union n'est pas de nous diviser sur des modèles énergétiques différents mais de renforcer l'intégration du réseau électrique européen, ce qui est indispensable car nous allons devoir électrifier de plus en plus. À cet égard, des discussions ont eu lieu lundi et hier à Hambourg entre les gouvernements français et allemands, entre le chancelier Scholz et le Président Emmanuel Macron et qui ont acté l'importance de conclure d'ici à la fin du mois un accord sur ces sujets.