Les amendements de dépenses que nous avons adoptés visent à répondre aux besoins des Français. Ceux que nous examinons maintenant consistent à taxer un peu plus fortement les transactions financières, de la même façon que nous avons décidé de taxer les superdividendes et, dans une moindre mesure, les rachats d'actions. Cela illustre notre différence de philosophie. Nous voulons taxer les personnes qui profitent de ceux qui produisent les richesses – les salariés, les artisans, les petits patrons –, très souvent pour faire des bénéfices qu'elles ne réinvestissent pas dans l'économie. Vous craignez qu'une taxation trop forte perturbe la place financière de Paris, mais si le bon fonctionnement de la bourse ne sert qu'à distribuer des dividendes, sans contribuer au partage des richesses, je ne vois pas quel avantage en tirent nos concitoyens. Vous nous demandez où nous allons trouver l'argent pour financer toutes nos dépenses. Nous irons le chercher là où il s'est trop longtemps accumulé afin de le redistribuer à ceux qui produisent les richesses. C'est une question de logique économique et budgétaire.