Je souscris à ce que vous avez dit au sujet des dialogues de Bercy, monsieur le président : il est vrai que les promesses qui y ont été faites se réduisent comme peau de chagrin et c'est assez triste.
Ce qui est problématique, c'est effectivement l'annulation massive des rachats d'actions ; c'est le détournement, à des fins spéculatives, d'un mécanisme qui, à la base, était utile. Nous soutiendrons l'amendement Mattei par principe, mais ce taux à 1 % ne réglera pas le problème. Ce qu'il faut condamner, ce n'est pas la pratique elle-même, mais sa massification et son détournement : c'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous avions proposé de taxer non pas les rachats d'actions, mais les surrachats, et de les taxer non pas à 1 % mais à 33 %. Au-delà de la question du partage de la valeur, il y a celle de l'intérêt général économique. Quand on rachète pour 24 milliards d'actions et qu'on en annule une grande partie, on détruit de la valeur économique, au lieu de l'investir dans l'économie réelle ou de la redistribuer.