Vous appelez à la stabilité fiscale mais quand un effort est nécessaire, vous ne mettez pas en avant la stabilité sociale. Vous demandez notamment aux salariés de toucher moins d'indemnités de chômage et de travailler plus longtemps. En revanche, quand les très grandes entreprises font des superprofits, vous choisissez l'immobilité, même quand on a besoin de recettes – et malheureusement, les crises sont encore devant nous.
On a déjà constaté qu'un retournement de situation économique qui affecte l'écrasante majorité des entreprises peut laisser indemnes celles du CAC40. Leurs bénéfices ne tiennent pas seulement au travail de leurs salariés mais à celui des sous-traitants, notamment des PME, qui paient les profits des très grands groupes. C'est bien le problème de ce système. Monsieur le rapporteur général, vous avez douté que la fin de l'année voie tant de superprofits : je vous donne rendez-vous à ce moment-là pour observer les chiffres.
Enfin, les taxes proposées concernent des secteurs qui sont en partie à l'origine de l'inflation. Dans les secteurs agro-industriel et énergétique, certaines entreprises ont exagéré leurs marges – on les connaît. Ce sont les Français, surtout les plus défavorisés, qui paient l'inflation, or ces entreprises en profitent pour faire des bénéfices qu'elles ne transforment ni en investissements ni en salaires, mais en dividendes : le cercle n'a rien de vertueux.