Comme le souligne l'édition 2023 du rapport sur les inégalités en France de l'Observatoire des inégalités, les cadres touchent en moyenne plus de deux fois le salaire net des ouvriers, certains cadres touchant des revenus infiniment supérieurs à ceux de leurs employés, parfois jusqu'à 453 SMIC, soit le salaire moyen des patrons du CAC 40. Ce chiffre a été multiplié par deux en deux ans, alors que le SMIC se contentait de suivre l'inflation. Il s'agit d'une question morale, car les inégalités concentrent les richesses produites dans notre pays dans les mains d'une petite minorité. L'idée d'un encadrement des salaires n'est pas nouvelle : M. Barack Obama lui-même proposait déjà un rapport maximal d'un à vingt-cinq. L'amendement I-CF1060 tend à retenir un rapport d'un à douze.
L'amendement I-CF806 propose, quant à lui, que la fraction de rémunération supérieure à vingt fois la moyenne des salaires des 10 % de salariés les moins bien payés de l'entreprise ne soit plus déductible pour le calcul de l'impôt sur les sociétés. La limitation des écarts de rémunération, parfois indécents, dans l'entreprise est un sujet sérieux, mais je regrette qu'on le traite à cette heure-ci et de cette façon.