Le sujet a été évoqué lors des dialogues de Bercy ; tout le monde convient que la crise du logement nourrit une menace d'implosion sociale. Pendant très longtemps, le système fonctionnait à peu près, malgré une moindre construction de logements neufs, parce que les classes moyennes pouvaient acquérir des logements. La hausse des taux d'intérêt enraye tout le système. Le prix du logement doit baisser.
À court terme, il faut résoudre le problème de la construction de logements sociaux. Peut-être faut-il également se soucier des primo-accédants, mais les mesures de cette nature ne sont peut-être pas les plus propices.
Si un primo-accédant ne dispose pas de fonds propres, il ne peut acheter. L'Association française des banques m'a laissé entendre qu'elle ne pouvait légalement rien faire pour y remédier. Or le Gouverneur de la Banque de France m'a expliqué que les banques peuvent déroger aux règles pour 20 % de la production de crédits, mais qu'elles ne font pas preuve de tant de flexibilité. Si elles atteignaient ce taux, le problème ne serait certes pas entièrement résolu, mais elles ont une part de responsabilité.