Vous avez présenté l'essentiel des arguments qui nous avaient conduits à soutenir cet amendement l'année dernière. Si nous avions su que le MoDem ne souhaitait pas le redéposer cette année, nous l'aurions repris.
La tradition démocrate veut que l'on atténue les excès du capitalisme et que l'on instille du politique dans le système fiscal. Depuis un an, on assiste à une multiplication de provocations de la part d'un certain nombre de multinationales, qui n'ont que faire des débats qui parcourent nos démocraties et de l'injustice que ressentent nos concitoyens. Il est particulièrement indécent que Total, qui doit tout à la France et aux Français, se permette de tenir à l'étranger une assemblée générale au cours de laquelle il annonce la hausse de son dividende, alors que les automobilistes de notre pays souffrent et enrichissent ce groupe à son insu. Contrairement à ce que pensait la Macronie, ce genre de multinationales n'écoutent que leurs intérêts et le marché : il faut leur rappeler ce qu'elles doivent à la patrie.