Il faut réfléchir au message que l'on envoie à la société. On demande à chacun d'accomplir des efforts mais aussi de consentir à l'impôt. La stabilité fiscale que vous évoquez est celle du capital. À cet égard, il me semble que vous avez mené trop loin la politique d'allégement de l'imposition des revenus du capital. En revanche, vous ne revendiquez pas la stabilité sociale. On estime ainsi normal que les Français travaillent quelques années de plus, que les chômeurs touchent moins, etc. Ce discours est difficile à tenir, car les efforts sont toujours demandés aux mêmes. L'étude de l'Institut des politiques publiques (IPP), parmi d'autres, montre la porosité entre les revenus professionnels et personnels. L'amendement de M. Jean-Paul Mattei n'est pas révolutionnaire mais vise à trouver provisoirement de l'argent auprès de personnes qui se payent en dividendes et qui ont largement les moyens de verser cette taxation supplémentaire. On peut demander des efforts aux gens mais il faut les demander à tout le monde.