Nous proposons de nouveau de supprimer l'abattement fiscal dont bénéficient les journalistes. Cette niche fiscale a pu en son temps être justifiée, mais elle n'est plus pertinente aujourd'hui car les frais qu'elle était supposée compenser n'existent plus ou doivent tout simplement être contrebalancés par des augmentations de salaire.
Je suis étonné que certaines forces politiques – à l'instant encore notre collègue Pires Beaune – qui disent préférer les hausses de salaires aux avantages fiscaux, aient un autre avis sur ce sujet-là. Il n'est pas normal que les employeurs– qui sont parfois des sociétés ou des investisseurs disposant d'énormément de moyens – fassent payer une partie du salaire des journalistes par l'État par l'intermédiaire de cette niche fiscale.
Il est temps de la supprimer. Nous pouvons envisager de conditionner cette suppression au fait que le salaire des journalistes augmente à due proportion, notamment grâce à des négociations dans le cadre de la convention collective. Mais il n'est plus normal que le contribuable paie une partie des salaires des journalistes.