Pendant l'entre-deux tours de l'élection présidentielle, lorsque l'un des finalistes, comme cela a été le cas pour Emmanuel Macron, refuse quasi systématiquement de participer à une émission suivie par des millions de téléspectateurs, ou même d'y envoyer un représentant, il prend en otage le débat démocratique. En effet, en raison du principe de stricte égalité des temps de parole, l'émission ne peut pas inviter uniquement le second finaliste. Sur certaines chaînes dites d'information particulièrement, le temps d'antenne, c'est-à-dire le temps accordé à un candidat, qui est différent du temps de parole, doit être aussi à égalité par tranche horaire dans la dernière ligne droite. Or il est difficile d'y voir une équité quand des éditorialistes passent leur temps d'antenne à attaquer ou à caricaturer le candidat adverse. En outre, à quelques jours du scrutin, il n'est pas juste de séparer le temps de parole du président candidat du temps de parole du président en fonction tant la frontière est mince. Nous l'avons constaté à l'occasion de la guerre en Ukraine, qui a donné une tribune au président candidat. Comment envisagez-vous, dès lors, de revoir ces règles en période d'élection ?