Je me permets de reprendre les propos tenus par monsieur Moïsi sur France Info : « il faut condamner sans ambiguïté les actes barbares qui ont été commis et il faut prendre du recul pour comprendre d'où vient cette barbarie. N'est-elle pas le produit d'une humiliation extrême ? ». Je souscris pleinement à vos propos : expliquer ce n'est pas excuser, c'est chercher à avancer. Le Hamas perdure aussi à cause du désespoir et de l'absence de perspective politique qui relève d'une responsabilité collective. Ce n'est pas faute de dire depuis longtemps que la mollesse de l'Occident dans le soutien à la solution à deux États est coupable, notamment vis-à-vis de la situation dramatique de Gaza que Nicolas Sarkozy lui-même décrivait en 2009 comme « la plus grande prison à ciel ouvert du monde » : 70 % de la population gazaouie a moins de 30 ans et n'a quasiment connu que ce blocus. Pensez-vous, comme Denis Sieffert, spécialiste du conflit israélo-palestinien qu'il ne peut y avoir d'extinction de ce conflit sans une solution respectueuse des droits des Palestiniens ?