Je précise que personne au sein de notre parti ne renvoie dos à dos les victimes du massacre et les auteurs du pogrom. Nous disons simplement que le silence régulier, quasi permanent et de plus en plus assourdissant sur ce qu'il se passe au quotidien dans les Territoires palestiniens constitue la raison pour laquelle nous sommes incapables d'expliquer ce qu'il se déroule. J'ajoute que la notion de crime de guerre a été utilisée par Hubert Védrine, notamment parce que c'est une notion reconnue en droit international, qui permettrait de juger les auteurs des actes.
Je souhaite vérifier auprès de nos trois invités l'authenticité de deux citations. Est-il exact, comme l'a affirmé Haaretz il y a quelques jours, qu'en 2019, devant les députés du Likoud, Benyamin Netanyahou a dit : « Quiconque veut contrecarrer l'établissement d'un État palestinien doit renforcer le Hamas et transférer de l'argent au Hamas, cela fait partie de notre stratégie » ? Si c'est vrai, pouvez-vous la contextualiser pour éviter que nous l'interprétions ? Par ailleurs, le ministre d'extrême droite Bezalel Smotrich a-t-il dit, il y a quelques mois : « L'Autorité palestinienne est notre fardeau, le Hamas est notre chance » ?