Je pense que vous avez raison, il y a eu une démission de la France, une lassitude, un affaissement de sa politique au Proche-Orient. J'ai parlé avec de nombreux diplomates français : aucun n'y croit. La France n'a pas changé de position mais semble avoir renoncé à la défendre.
Je raconte dans un livre mon expérience au Quai d'Orsay, à l'Élysée, à Matignon et à l'Assemblée nationale, où on me disait que nous étions incorrigibles et qu'il n'y avait rien à faire avec nous. C'est contre ce découragement, contre cette démission que je m'insurge et que je voudrais secouer nos amis français. Ne lâchez rien car lâcher c'est ne pas porter secours à des peuples en danger. La France pourrait faire beaucoup de choses. Je retiens aussi la suggestion de Dominique Encel d'organiser un trio avec la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni. C'est une très bonne idée ; on pourrait y ajouter d'autres pays comme l'Espagne. Ce serait le noyau d'une coalition de volontaires avec laquelle on pourrait commencer à travailler.