Je vous remercie tous les trois d'être avec nous aujourd'hui. Monsieur Moïsi, vous avez fait référence au poème de Haïm Nahman Bialik sur le pogrom de Kichinev. Alors qu'on fait des comparaisons historiques avec la guette du Kippour ou le 11 septembre 2001, je crois qu'avec son lot de massacres d'enfants, de personnes âgées, de barbaries terroristes, de viols, ce sont aux images qu'on pensait dépassées d'un pogrom auquel nous sommes malheureusement en train d'assister en direct.
Au nom du groupe Renaissance, je tiens à exprimer notre solidarité et notre soutien absolus aux Israéliens face au terrorisme. J'ai aussi une pensée pour les familles françaises endeuillées et je rappelle, qu'Israël, en tant que démocratie, a bien sûr, en vertu du droit international et de l'article 51 de la Charte des Nations Unies, le droit et le devoir de défendre ses citoyens.
L'analyse du contexte n'empêche pas la clarté morale qui nous impose de nommer les choses. « Mal nommer les choses est ajouter au malheur du monde », disait Albert Camus. Nous sommes ici face au terrorisme islamiste. Les terroristes du Hamas qui tuent les Israéliens le font aux cris « d'Allah akbar » et de « mort aux juifs ».
C'est sur la solution politique et le contexte géopolitique que je veux vous interroger. Quels sont les rôles de l'Iran et de la Russie, cette dernière ayant bien sûr intérêt à ce que nous détournions les yeux de l'agression contre l'Ukraine ? Que pensez-vous de l'aide internationale à l'Autorité palestinienne qui a fait débat ces derniers jours ? Cette aide est-elle détournée et doit-elle faire l'objet d'une révision ? Quel est l'avenir du leadership palestinien ? À côté du Hamas il y a aussi la question de l'Autorité palestinienne et d'un président très vieillissant, Mahmoud Abbas.