Je vous remercie monsieur l'ambassadeur. Je pense que cet appel à la gestion de Gaza par la communauté internationale, au premier rang de laquelle se trouveraient les États européens décidés à s'impliquer, serait très positif. Cette gestion internationale répondrait à une situation dans laquelle je ne vois pas quelles sont les options du gouvernement israélien.
La destruction de Gaza, où vivent deux millions et demi de personnes dans une situation de grande précarité et de famine, n'est pas une option. On ne voit pas ce qu'apporterait l'extension du conflit au Liban, sinon des ennuis que Tsahal a déjà connus. L'extension à un niveau plus élevé, avec une guerre contre l'Iran, serait calamiteuse. Je comprends très bien, face à cette absence d'options, votre appel justifié sur le plan moral et politique à un engagement de la communauté internationale, voire de la communauté européenne. Ce n'est pas facile à imaginer et à mettre en œuvre, mais cette proposition a le grand mérite de solliciter notre engagement et notre sens des responsabilités. Il est clair que l'Union européenne doit afficher dans ces moments autre chose que ses divisions, ses atermoiements et ses hésitations.
J'invite maintenant Frédéric Encel, grand spécialiste des questions stratégiques et militaires, à partager avec nous son analyse de la situation militaire dans l'immédiat et dans une perspective un peu plus lointaine.