Nous allons dépenser aujourd'hui un peu plus de 21 milliards d'euros, soit quasiment le budget de la sécurité en France, et – comme toujours – cela se fera très vite, avant un vote à la va-vite, un lundi, à l'Assemblée nationale.
La contribution nette de la France est en très forte augmentation depuis des années, malgré un petit creux observé cette fois-ci, qui tient à des motifs conjoncturels. Selon les années, cette contribution nette se situe entre 5 et 10 milliards d'euros : tout cela pour financer nos concurrents, pour alimenter la délocalisation de nos industries, pour mener une politique énergétique suicidaire, pour financer une facilité européenne dite « de paix » qui ne fait qu'alimenter la guerre pour acheter du matériel américain et pour financer une bureaucratie qui donne à tout le monde des leçons de rigueur mais qui augmente considérablement ses salaires.
Pourquoi prive-t-on les Français de tant d'argent ? Pourquoi leur demande-t-on tant d'efforts pour gaspiller cet argent dans une politique fondamentalement contraire à nos intérêts ?
Il y a pire : dans votre rapport, vous faites croire que la situation va s'améliorer mais, faute d'accord sur les ressources propres lors du sommet qui a décidé du plan de relance, c'est la France qui, au bout du compte, paiera ce plan de relance : car pourquoi y aurait-il accord plus tard ? Cela représente 66 milliards d'euros hors intérêts, sachant que les taux d'intérêt ont augmenté depuis lors, pour recevoir 40 milliards sous condition ; pour être en laisse, donc, comme on l'a vu lors du débat sur la réforme des retraites. Le plan de relance est donc une très mauvaise affaire pour nous et notre pays.
Qui plus est, nous nous sommes fait avoir pour ce qui concerne les rabais, puisque nous payons davantage qu'avant à ce titre depuis le Brexit, tandis que les autres pays ont su se protéger. En un mot, on ne peut être qu'effrayés par le bilan global de votre action.
Chaque année, vous nous dites que, pour être un bon Européen, il faut voter. Ce qui est curieux, c'est que de nombreux pays, qui sont pourtant de bons Européens, ne votent pas ce budget et le négocient parfois âprement. En comparant sur n'importe quel site internet de l'Union européenne les contributeurs et les bénéficiaires de ces sommes, on voit que la France est le dindon de la farce, qu'elle paie énormément alors qu'elle souffre beaucoup, tandis que de nombreux pays accumulent des milliards à nos dépens.
Au lieu donc d'embêter les Français et d'augmenter leurs impôts de manière déguisée, mieux vaudrait réduire cette participation et même la supprimer.