Nous devrions tous partager ce constat : nous devons retrouver une trajectoire soutenable de réduction de la dette ainsi que la maîtrise de nos dépenses, et remettre de l'ordre dans les comptes. Nous le savons, les agences de notation veillent et, dans le contexte actuel, la hausse des taux d'emprunt pour les États devrait tous nous inquiéter.
Le « quoi qu'il en coûte » a été nécessaire. Durant les crises, il a permis d'accompagner nos entreprises, de préserver nos emplois et à notre pays de faire face. Mais il faut être lucide : ces politiques ont évidemment aggravé l'état de nos finances publiques, lesquelles commençaient à peine à se rétablir.
Face à ces constats, le cap doit être clair ; il ne peut souffrir aucune inflexion, aucun compromis : nous devons baisser la dépense publique et retomber sous les 3 % de déficit d'ici à 2027.
Nous le devons aux Français, car c'est de leur argent que nous parlons.
Nous le devons à nos créanciers, qui ont investi dans la France et attendent de nous du sérieux dans le remboursement de nos dettes.
Nous le devons enfin à nos enfants et aux générations futures, qui paieront le coût de notre inactivité.
Mes chers collègues, soyons honnêtes : aucune démocratie n'est réellement libre si elle n'est pas financièrement indépendante. C'est une question de sérieux budgétaire et de souveraineté politique. Une dépense publique non maîtrisée et une dette abyssale mettraient notre avenir en grand danger.
Alors, prenons nos responsabilités pour que jamais la France ne se trouve dans une situation dans laquelle elle ne pourrait plus faire face à ses dettes.