« Maîtriser la dépense » : c'est par ces mots que nous a été présenté le projet de loi de finances pour 2024. Ce projet de budget est ambitieux, que ce soit du point de vue des investissements d'avenir ou des choix de réduction de nos dépenses, puisque plus de 16 milliards d'euros d'économies sont prévus. Ces économies sont nécessaires : tous les rapports le soulignent, et le contexte international ne fait que renforcer cette nécessité.
La dette de notre pays a dépassé les 3 000 milliards d'euros. En 2027, la charge de la dette sera le premier poste de dépense de l'État. Enfin, le récent rapport sur la dette des administrations publiques est inquiétant quant à notre capacité à poursuivre, dans les années à venir, les investissements nécessaires.
Face à ce constat alarmant, le rôle des parlementaires est évidemment essentiel. Nous avons la possibilité de proposer des pistes d'économies, mais nous devons également assumer notre part de responsabilité dans l'aggravation de la dette car, chaque année, les parlementaires se font les relais de propositions qui, bien souvent, augmentent la dépense publique. C'est pourquoi groupe Horizons et apparentés s'est fixé un principe simple : chaque mesure que nous proposons lors des discussions budgétaires est systématiquement financée par une économie. Ce principe, nous devrions tous nous l'appliquer, pour le bien de nos finances publiques.
Comme chaque année, les discours sur les finances de l'État divergent. Les uns nous reprochent de ne pas aller assez loin dans la réduction des dépenses, mais déposent des amendements qui coûteraient plusieurs milliards d'euros à l'État ; les autres, partisans de la dette infinie, pensent que nous pouvons effacer nos dettes d'un coup de gomme.
Le budget de notre pays mérite mieux que ces postures de principe. Il nécessite du sérieux et un cap. Celui-ci est clair : « Il nous faut remettre nos comptes publics dans le bon ordre ».