À ceux qui répètent à l'envi qu'il faut emprunter exclusivement à taux fixe, je réponds : faut-il vraiment le faire alors qu'on sait que l'inflation va baisser ? Cette dernière a aussi conduit les banques centrales à mettre un terme à leurs programmes d'achats d'actifs et à remonter leurs taux d'intérêt, ce qui se répercute sur le marché des obligations souveraines. Nous empruntons désormais à un taux supérieur à 3 % et nous anticipons un taux d'emprunt stabilisé à 3,5 % en fin d'année prochaine. Cette hausse a déjà un impact sur notre charge d'intérêt de la dette. Surtout, cet impact ira en s'amplifiant. La charge d'intérêt de la dette publique s'établit à 1,7 % du PIB et s'élèvera, selon les prévisions, à 2,6 % du PIB en 2027. La seule charge de la dette de l'État coûtera alors 74 milliards d'euros.