Malgré cela, les annonces de nouvelles dépenses se multiplient. Vous nous promettiez la fin du « quoi qu'il en coûte » mais la réalité, c'est qu'en 2024, les dépenses publiques progresseront davantage que ce que recommande l'Union européenne.
Pourtant, ce projet de loi de finances n'acte en rien une baisse des impôts des Français, pas plus qu'il ne répond à la crise du pouvoir d'achat ou à celle du logement.
Deuxièmement, vous renoncez au désendettement. Malgré l'explosion de la charge de la dette, le désendettement espéré n'est absolument plus ou pas à l'ordre du jour. La réduction de la dette de quatre points seulement d'ici à 2027 est même qualifiée d'« homéopathique » par le président du Haut Conseil des finances publiques.
Troisièmement, vous renoncez à la réduction du nombre d'agents publics. Emmanuel Macron promettait de supprimer 50 000 postes de fonctionnaires d'État en cinq ans. Non seulement cette promesse n'a jamais été tenue, mais il a même fait tout l'inverse. Le nombre de fonctionnaires augmentera de nouveau, puisque 8 273 postes seront créés en 2024, faisant suite aux 11 000 embauches en 2023.
Enfin, vous renoncez à la baisse du déficit. En 2026, la France sera le dernier pays d'Europe dont le déficit n'est pas redescendu sous les 3 %.