Cela pose aussi un problème économique et social, puisque cela signifie qu'en matière de recettes, votre politique économique consiste à faire financer par les classes moyennes et populaires les cadeaux que vous faites aux grands groupes. Nous désapprouvons cette logique ; l'argent issu de la consommation populaire devrait alimenter le budget de l'État et soutenir la consommation populaire, les services publics ou des dépenses publiques susceptibles d'aider le pays à se relever. Vous faites exactement l'inverse.
Si vous tenez tant aux exonérations de cotisations, faites un choix politique et faites-les financer par les classes les plus riches, par exemple, plutôt que par les classes moyennes et populaires ! Mais vous avez sciemment choisi de financer cette politique économique pro-entreprises, comme vous l'appelez, par ceux qui galèrent le plus à remplir leurs caddies et leurs frigos ou à payer leurs factures énergétiques. Ce n'est pas normal ! C'est une injustice de classe, parce que votre budget est un budget de classe, antiredistributif, qui met à mal la sécurité sociale, les collectivités territoriales et le pouvoir d'achat des Français.
En commission, ce projet de loi de finances a fait éclater une vérité aux yeux de tous : vous êtes minoritaires, et ce, jusque dans votre majorité ; vous êtes incapables d'écouter vos propres alliés.