La hausse des impôts est deux fois supérieure à l'inflation, et quatre fois supérieure à la croissance attendue. Autrement dit, le racket des classes moyennes et des PME continue.
« C'est quand la mer se retire que l'on voit ceux qui se baignent nus » : c'est un mot d'esprit de Warren Buffet, un Mozart de la finance, un vrai, pas sa pâle imitation, contrefaite, installée à l'Élysée. Le ruissellement de la politique monétaire – la seule qui existe – des banques centrales pendant près de dix ans avait noyé les économies occidentales sous l'argent gratuit au mépris de toutes les règles de prudence financière et d'équilibre économique. Cette véritable pyramide de Ponzi d'État vous a permis, monsieur le ministre délégué, ainsi qu'à vos prédécesseurs, de maintenir à flot votre gestion désastreuse, tout en ayant l'illusion de tenir le coût de l'endettement.
Par un formidable coup d'esbroufe, vous avez continué à endetter la France tout en semblant baisser le coût des intérêts que vous versiez aux marchés financiers. S'endetter plus en paraissant payer moins, c'est cela le fameux « argent magique » qu'Emmanuel Macron faisait semblant de dénoncer en parlant de notre modèle social. Dénoncer à haute voix ce que l'on fait dans l'ombre des couloirs de Bercy, quel triste numéro d'illusionniste ! Mais l'illusion a pris fin. Maintenant, vous présentez la facture aux Français.
Il est d'ailleurs pathétique, monsieur le ministre délégué, que vous traitiez par le mépris et l'indifférence les idées du Rassemblement national car nous sommes le seul parti à vouloir discuter de la politique monétaire et de la politique de la BCE. C'est pathétique car c'est bien la politique monétaire de la Banque centrale européenne et elle seule qui vous a permis de cacher votre incompétence et qui désormais la révèle.
La facture exorbitante des engagements financiers de l'État – plus de 60 milliards d'euros et le deuxième budget de la nation – deviendra sans doute la première dépense de l'État dès 2025 avec 71 milliards, devant l'enseignement scolaire.
Face à un tel désastre, vous pourriez adopter une attitude modeste, vous inquiéter, plaider pour des solutions de rupture et, surtout – on peut rêver –, laisser la place à des gens capables de redresser la France. Mais non ! Vous vous enfermez dans vos certitudes, vous gargarisant de succès qui n'existent que dans votre imagination. Faute de comptes publics flatteurs, vous en êtes réduits à l'autoflatterie – je m'adresse aussi par l'esprit à M. Bruno Le Maire !