Monsieur le ministre délégué, votre prédécesseur évoquait, avant le remaniement de cet été, un budget du « désendettement vert », une expression presque orwellienne tant elle confine à l'absurde. La trentaine de milliards qu'il manque pour la planification écologique va retarder l'adaptation de notre pays au dérèglement climatique. Ses effets vont s'accentuer et s'aggraver, rendant l'adaptation encore plus difficile et coûteuse dans les années à venir. Il faudra bien passer à la caisse un jour : avec le climat, on ne négocie pas, on n'esquive pas. C'est la dette climatique du pays que vous allez creuser par votre inaction. Cette dette-là, on ne la rembourse pas.