Chers collègues socialistes, avez-vous conscience d'avoir voté contre un projet de loi qui augmente de 3,9 milliards d'euros le budget de l'éducation nationale ?
Chers collègues écologistes, avez-vous conscience d'avoir voté contre un budget qui augmente de 7 milliards d'euros les investissements au bénéfice de la transition écologique ?
Chers collègues Les Républicains, avez-vous conscience d'avoir voté contre un budget qui prévoit 16 milliards d'euros d'économies ?
Compte tenu de la situation budgétaire de notre pays, que chacun connaît, nous devons faire preuve d'une crédibilité sans faille. Or les amendements adoptés au fur et à mesure des débats en commission, avant le rejet du texte, conduiraient à plus de 4,5 milliards de dépenses supplémentaires. Ce n'est pas sérieux.
Je constate que toutes les oppositions ont voté contre le PLF, mais qu'aucune majorité alternative ne s'est dégagée, si ce n'est celle qui a rejeté ce texte. Nous assistons à une alliance de circonstance, à une alliance chimérique, entre les oppositions : d'un côté, celles qui nous accusent de mener une politique d'austérité et votent des dizaines de taxes et impôts supplémentaires ; de l'autre, celles qui parlent de gabegie, mais proposent des amendements qui engageraient plusieurs dizaines de milliards de dépenses supplémentaires. Tout cela nous conforte dans l'idée que notre projet est équilibré, ambitieux et responsable.
Nous devons être à la hauteur des enjeux qui sont devant nous et de la triple responsabilité qui est la nôtre : une responsabilité vis-à-vis des finances publiques, une responsabilité vis-à-vis des Français, une responsabilité vis-à-vis de la planète.