« Paraît qu'on s'habitue
« À la pire barbarie
« Mais jamais j'n'y ai cru
« Et pas plus aujourd'hui.
« Paraît qu'on s'habitue
« Aux horreurs qu'on vit là
« Mais l'innocent qu'on tue
« Je ne m'habitue pas. »
Quand Gauvain Sers écrivait ces mots en hommage à Samuel Paty, nous étions loin d'imaginer que ce dernier ne serait en fait que le premier. Malgré le « plus jamais ça », l'hydre islamiste a encore frappé à Arras, endeuillant à nouveau la communauté nationale, tant chacun de nous a pu voir, dans les visages de Samuel Paty et de Dominique Bernard, ceux de nos propres professeurs.
C'est cet espoir d'unité que le terrorisme islamiste souhaite atteindre en faisant régner la peur, la terreur et la fatalité. Mais ses agents se trompent lourdement : la peur n'est pas dans la grammaire de la nation, pas plus que le renoncement. C'est cet espoir et cette unité que nos enseignants transmettront, encore et toujours à nos enfants. Nous, représentants de la nation, souhaitons leur exprimer, ici et maintenant, notre profonde reconnaissance.