À chaque occasion, collègues du Rassemblement National, vous attaquez, stigmatisez ou injuriez les quartiers populaires et leurs habitants. Votre proposition de loi, d'une débilité profonde, est assez répugnante. Elle montre que vous n'aimez pas la République, ses principes et sa devise. Vous n'aimez pas la liberté, puisque vous ressuscitez la sanction collective qui pénaliserait toute une famille, un ensemble d'individus, y compris ceux qui n'auraient commis aucun délit particulier. Vous n'aimez pas l'égalité, puisque vous voulez aggraver les difficultés rencontrées par un certain nombre de familles qui souffrent déjà beaucoup d'une politique brutale et socialement injuste que vous combattez en réalité assez peu – nous l'avons vu lors du débat sur la réforme des retraites. Vous maltraitez enfin le principe de fraternité, puisque vous essayez d'engager une partition de la société entre gentils et méchants, qui pourrait apparaître enfantine, mignonne presque, si vous n'étiez pas des parlementaires, des représentants de la nation chargés de voter la loi. Nous nous opposerons évidemment avec la plus grande détermination à cette proposition de loi répugnante, absurde, qui ne manifeste aucune espèce d'intérêt pour la justice de notre pays, le droit et les principes républicains.