Je tiens à replacer la discussion sur le plan médical pour que nous nous occupions des 10 % de femmes qui ont des douleurs, qui sont infertiles et qui souffrent psychologiquement. Chaque groupe politique peut prendre sa part de l'inertie collective qui a régné sur le sujet, même si Stéphane Viry et Emmanuelle Anthoine s'étaient mobilisés pour faire reconnaître cette maladie comme grande cause nationale en 2021. Olivier Véran a déployé une stratégie nationale, mais celle-ci devait manquer d'ambition puisqu'elle n'a pas eu d'effet concret. Enfin, la proposition de résolution de Clémentine Autain a sensibilisé l'ensemble des députés puisqu'elle a été votée à l'unanimité, mais elle n'a pas, elle non plus, été suivie d'effets.
L'article 1er présente l'avantage de mettre en exergue le sujet, même si, comme l'a dit à juste titre Marie-Noëlle Battistel, la reconnaissance de l'endométriose comme ALD relève du pouvoir réglementaire.
Quant à l'article 2, qui reconnaît aux femmes souffrant d'endométriose la qualité de travailleur handicapé, Véronique Louwagie avait réalisé un travail juridique sur ce statut, qui est un peu plus complexe que ce qu'en présente cette proposition de loi.
Les propos de M. Rousset sur l'intégration de l'endométriose dans les études médicales sont intéressants : en effet, avant de proclamer de grandes causes nationales, il faut faire en sorte qu'une telle maladie soit connue, grâce notamment à un plan de recherche.