L'endométriose est une maladie gynécologique chronique incurable, qui toucherait environ 10 % des femmes. Elle reste pourtant assez méconnue. Notre collègue Clémentine Autain a déposé une proposition de résolution, que nous avons cosignée et qui a été adoptée à l'unanimité en janvier 2022, dans le cadre de la niche du groupe La France insoumise : elle actait la reconnaissance de cette maladie en ALD et invitait le Gouvernement à entamer rapidement une réflexion sur cette liste, afin d'y ajouter, par décret, l'endométriose ; malheureusement, nous attendons toujours
L'article 1er de la proposition de loi tente de créer le statut d'ALD, mais c'est en réalité un décret qu'il convient de prendre, en ajoutant cette maladie à la liste figurant à l'article D. 160-4 du code de la sécurité sociale. L'article 2 crée un statut de travailleur handicapé pour les femmes atteintes d'endométriose : il est non seulement stigmatisant, mais ne correspond pas non plus à la demande des femmes.
Chers collègues, nous aimerions que vous montriez le même intérêt quand nous discutons de textes pour les femmes dans l'hémicycle, ceux qui portent sur l'égalité entre les femmes et les hommes, l'égalité salariale, l'accès à la contraception, l'IVG, l'allongement des délais, l'éducation à la vie affective et sexuelle à l'école. Nous n'avons pas besoin d'un texte d'affichage politique ; nous attendons que le Gouvernement prenne le décret, que nous réclamons depuis près de deux ans et qui permettrait enfin aux femmes souffrant d'endométriose d'être reconnues et correctement prises en charge.
Nous ne prendrons pas part au vote.