Un an après le déploiement de la stratégie nationale du Gouvernement, nous abordons une nouvelle fois le sujet important et tabou qu'est l'endométriose. En France, cette maladie touche 2 millions de femmes, qui souffrent de douleurs parfois incessantes, handicapant leur vie et leur quotidien. La présente proposition de loi se veut défendre une noble cause, mais elle n'a pas vocation à améliorer la situation des femmes victimes d'endométriose ; c'est une fausse proposition qui n'améliore pas leurs conditions de vie.
L'article 1er ne vise en réalité qu'à limiter les frais de santé des femmes souffrant d'endométriose ou à les en exonérer, sans même mentionner le statut d'ALD. Tel qu'il est rédigé, le texte est un non-sens : il ne répond pas à son objectif affiché et ne conduit pas à une quelconque amélioration de la situation des femmes. D'ores et déjà, chaque patiente diagnostiquée en France peut se voir reconnaître la qualité de travailleur handicapé, sur dossier médical transmis à la MDPH.
Au regard de nos divers travaux au sein de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes, et au sein de cette commission, je m'étonne que cette proposition de loi n'aborde pas l'incontournable sujet de la santé mentale des femmes. Le groupe Démocrate la rejettera.