La santé des femmes ne devrait être un sujet ni politicien ni polémique. Je ne peux que m'étonner des réactions virulentes dans les médias, tant de l'extrême gauche que de la majorité, sur un sujet qui, pourtant, devrait faire l'unanimité, au moins chez les femmes.
Le 14 février 2022, Olivier Véran, alors ministre des solidarités et de la santé, avait présenté une stratégie nationale de lutte contre l'endométriose : à ce jour, rien n'a été fait. L'endométriose touche pourtant 10 % des femmes en âge de procréer ; le diagnostic en est souvent long et la prise en charge complexe, et elle perturbe la vie quotidienne des femmes sur le plan aussi bien personnel que professionnel.
Le groupe Les Républicains souscrit totalement à l'article 1er, qui crée un statut d'ALD, avec une prise en charge totale par l'assurance maladie. Actuellement, seules les formes les plus sévères permettent un accès à la prise en charge à 100 % au titre de l'ALD 31.
Avec l'article 2, les femmes qui le souhaitent pourraient être reconnues comme travailleur handicapé. Cet article n'a pas lieu d'être, puisqu'il est déjà satisfait pour les formes les plus sévères d'endométriose.
Notre groupe est favorable à une meilleure prise en charge de l'endométriose : en juillet 2020, Stéphane Viry et Emmanuelle Anthoine ont été à l'origine d'une proposition de loi visant à faire reconnaître la lutte contre l'endométriose comme « grande cause nationale » ; en juillet 2023, Véronique Louwagie en a déposé une portant sur un meilleur encadrement législatif de la prévention de l'endométriose. De ce fait, le groupe Les Républicains propose les modifications suivantes : facilité du télétravail, sensibilisation à l'école, facilité d'absence à l'école. En fonction des discussions et des avancées que nous obtiendrons, nous voterons ce texte. Si cela fait bouger le Gouvernement, tant mieux, car les femmes n'ont pas à être la variable d'ajustement de son inaction.