Je regrette, je l'ai dit, que nous abordions le secteur aérien par le seul prisme des vols annulés ou retardés. J'ai ainsi rappelé les enjeux climatiques, mais également sociaux – la pollution émise ne bénéficie qu'à une minorité de nos concitoyennes et concitoyens, la majorité d'entre eux n'ayant pas les moyens de prendre l'avion, ou alors très peu. Par ailleurs, la question de la politique des transports se pose plus globalement : il s'agit, nous le savons toutes et tous, de rendre le train compétitif par rapport à l'avion, pour tous les trajets nationaux. Il existe aussi un enjeu structurel de démobilité, j'ose le dire : il faudrait arriver à réduire le nombre de voyages et les distances parcourues. À cela s'ajoutent les enjeux du coût de l'avion pour nos concitoyennes et concitoyens d'outre-mer, de la reconversion professionnelle des personnes travaillant dans le secteur aérien, dans un contexte de transition écologique, et plus généralement du sens et des conditions de travail des contrôleurs aériens. Vous avez choisi de ne pas aborder toutes ces questions. Notre amendement relatif au titre de la proposition de loi a pour objet de le rappeler.