Ces propos n'appellent pas de réponse. Si M. le député travaillait un peu, il saurait que les personnels de santé et les policiers peuvent être réquisitionnés, et que les militaires n'ont pas le droit de faire grève. Nous ne souhaitons laisser mourir personne sur le trottoir. Tel n'est pas l'objet du texte, me semble-t-il.
Le droit de grève est un droit collectif qui a pour objet de rééquilibrer la relation entre les dirigeants et les dirigés. Si la grève n'a aucun impact sur les décideurs, les dirigeants ou les patrons, le droit de grève n'a pas d'intérêt. Trop l'encadrer équivaut à le supprimer. En tout état de cause, quelque 500 000 personnes privées de voyage, c'est beaucoup, mais nul n'est mort abandonné sur le trottoir.
Par ailleurs, peut-être les perturbations seraient-elles moins nombreuses si notre dialogue social était de meilleure qualité. Dans d'autres démocraties européennes, il est bien plus vivant, dynamique et efficace.