Nous ne touchons en rien, par ce texte, au droit constitutionnel de grève, auquel nous sommes tous attachés. Les déplacements en avion ne sont toutefois pas anodins pour des millions de personnes. Comment justifier qu'en raison d'un manque de prévisibilité, des gens se retrouvent bloqués dans un aéroport, entre deux escales, parce qu'un vol a été annulé à la dernière minute ? Plus de 3 000 vols ont été annulés par anticipation en 2023, dont 600 concernaient des passagers déjà présents à l'aéroport. Or, il s'agit souvent de déplacements lointains, pour des motifs familiaux. Nous sommes capables d'informer les passagers du TGV – nous savons, la veille, quels trains circuleront – mais il n'est pas possible de le faire dans le secteur aérien, alors qu'il s'agit de déplacements très contraignants pour nos compatriotes. Il est essentiel d'adopter ces dispositions, par respect pour les Français et les Françaises, qui pourront désormais recevoir l'information nécessaire. Nous voterons cette proposition de loi.