Mesdames et messieurs les députés du groupe Rassemblement national, vous êtes une nouvelle fois à côté de vos pompes !
Si vous vouliez parler d'immigration, vous parleriez de capitalisme et de votre ami Bolloré, qui a exploité l'Afrique pendant des années et a, lui, poussé des gens à migrer. Mais comme vous n'êtes pas anticapitalistes, vous ne pouvez rien dire de cet aspect-là de ce phénomène et des souffrances que l'immigration provoque. Vous avez l'impression que l'immigration est belle, facile, légère, et que les gens viendraient en France parce qu'ils feraient du droit social comparé depuis le bout du monde. Mais non ! L'immigration est une souffrance.
Vous ne connaissez pas la France : savez-vous combien d'Italiens, au cours des dernières décennies, ont traversé la frontière à Menton ? C'est l'histoire de ma famille, et ces gens venus d'ailleurs deviennent ensuite français, car la République ne trie pas en fonction des origines, de la couleur de peau ou de la religion. La République, c'est une idée simple : on peut faire des Français avec n'importe qui, dès lors que l'on défend ses valeurs : la liberté, l'égalité, la fraternité. En vous en prenant aux enfants, vous faites tout l'inverse : vous faites honte à la République et à la façon dont elle a été conçue au moment où se créaient le drapeau tricolore et La Marseillaise.