Pour ma part, je ne dispose pas de cette information. Les membres du collectif doivent le savoir. S'ils le souhaitent, ils pourront vous le préciser.
Notre commission d'enquête est transpartisane : elle vise à objectiver les faits et à s'approcher autant qu'il est possible de la réalité. Il me revient d'introduire nos échanges. Je poserai donc les deux premières séries de questions.
En premier lieu, pouvez-vous nous présenter les moyens d'action que privilégie votre collectif ? Êtes-vous actifs sur le terrain administratif, judiciaire, politique, électoral, idéologique, ou encore en matière d'éducation ? Comment définiriez-vous votre engagement ou, comme diraient certains, votre degré de radicalité ? Y a-t-il des lignes rouges que vous refusez de franchir, des actions auxquelles vous vous abstenez délibérément de prendre part ?
En second lieu, pouvez-vous nous présenter votre organisation ? Quel est l'historique de votre collectif ? De combien de membres est-il composé ? Comment, alors que vous n'êtes pas une association juridiquement constituée, organisez-vous et financez-vous vos actions ? Plus précisément, recevez-vous un soutien d'institutions ou d'organismes publics ?
Avant de vous donner la parole, et en application de l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires, je vais vous demander de prêter serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.