Je veux bien que vous nous interpelliez en tant qu'élus, monsieur Odoul. Mais justement, nous sommes élus et nous avons utilisé tous les moyens que la République nous offre : les recours en justice, la consultation de la communauté scientifique et la consultation des citoyens. Les enquêtes publiques ont donné des avis négatifs sur les bassines. Il faut que vous le sachiez.
La justice, la communauté scientifique, les enquêtes publiques nous donnent raison. Pourtant, des travaux sont engagés en vertu d'une décision préfectorale, comme cela a été le cas à Sivens ou pour les bassines finalement interdites de La Laigne et Cram-Chaban. On mobilise énormément d'argent public pour ces équipements ; c'est l'angle mort de notre réflexion. Comment, quand on est élu et attaché au respect de l'expertise scientifique et des décisions de justice, demander le respect de l'État de droit, sinon en manifestant aux côtés des citoyens ? Les élus doivent être en tête de ces cortèges. Je me demande même si ce ne sont pas les élus qui n'étaient pas aux côtés de ces 30 000 citoyens, à Sainte-Soline, qui sont dans l'erreur.