Quand j'ai parlé de syndicats dépassés, le terme n'était peut-être pas approprié. Je voulais dire que la croissance des précortèges me semble traduire une forme sinon de contestation, du moins de réserve et de distance à l'égard de toute ce qui s'apparente à une organisation représentative. J'ai le sentiment que certains de nos concitoyens ne se retrouvent pas dans les modes d'action des partis politiques ou des syndicats et décident de quitter la manifestation encadrée. Tel était le sens de ma remarque, peut-être aurez-vous des observations à formuler en retour.
Il apparaît que la dispersion constitue un moment important. Nous tiendrons compte dans le rapport de vos remarques sur le contrôle du lieu d'arrivée et des accès latéraux. L'État s'interroge, j'espère en lien avec vous, sur la fin des manifestations. Comment mieux communiquer sur la dispersion ? Comment faire en sorte que les manifestants soient informés de la situation sur le lieu d'arrivée, afin que chacun puisse réagir comme il le souhaite ? Les forces de l'ordre doivent faire face à des attaques et vous-mêmes tentez de protéger vos militants. Avez-vous des préconisations sur la dispersion que vous souhaiteriez voir figurer dans le rapport ? On nous a parlé, lors des précédentes auditions, de communication, de meilleure visibilité et de messages sonores – technique employée dans certains États de l'Union européenne, qui n'est pas utilisée, ou de manière inefficace, en France.