Ce n'est pas le sens de ma question. Des propos ont donc été tenus et, par la suite, documentés. Je voudrais savoir si, en tant que sélectionneur et en tant que citoyen, les propos tenus à l'époque vous ont choqués.
De plus, nous faisons tous le constat que rien n'a changé depuis douze ans. Ne pensez-vous pas justement qu'une des raisons pour lesquelles rien ne change est le fait que, à la suite de ces propos choquants, l'affaire a été plus ou moins étouffée ? N'y a-t-il pas une forme d'institutionnalisation de propos que l'on peut qualifier de racistes ?
Vous disiez que vous n'aviez que peu de solutions à proposer pour que les choses évoluent. Avez-vous pu constater des dysfonctionnements au sein de la fédération qui font que ce genre d'affaires n'entraine aucune conséquence ? Douze ans après, nous reparlons de cette fameuse réunion de 2010, mais nous avons le sentiment que ce n'était pas si grave, que cela pourrait se produire aujourd'hui et que personne n'en a tiré les conséquences. Nous sommes au sein d'une commission d'enquête et je ne fais de procès à personne, mais son but est tout de même de mettre fin à des faits de violence sur les enfants ainsi qu'à des propos discriminants et, souvent, racistes. Si chacun dit que ces faits ont lieu et qu'il n'est possible de rien faire, la situation est totalement désespérante. Le politique peut beaucoup, mais le politique ne peut pas seul. Nous avons besoin de gens qui ont vécu des choses, notamment avec votre carrière et votre notoriété, pour évoquer les solutions possibles. Par ailleurs, je ne pense pas que les propos tenus dans un vestiaire et des propos tenus lors d'une réunion de la FFF avec les plus hautes instances soient à mettre sur un même plan.