Je reconnais que nous sommes dans une période où l'intérêt pour ces questions est grand et je suis le premier convaincu qu'il faut arrêter cela par tous les moyens. C'est pour cela que je vous réponds, sans aucune hésitation, oui.
Précédemment, nous avions eu, avec Lyon, une réunion sur les sujets tels que le racisme ou l'homophobie. Je m'étais permis d'indiquer que le football n'était pas parfait – loin de là –, mais qu'il évoluait dans le bon sens. Vous allez peut-être être surpris de mes propos, mais je suis allé voir des matchs de football avec mon grand-père et avec mon père lorsque j'étais jeune. Certaines choses m'ont marqué. À cette époque-là – qui n'est pas si lointaine –, il y avait des choses à éliminer lors de tous les matchs. Je pense que, vingt-cinq ou trente ans plus tard, même si tout n'est pas parfait – surtout dans une enceinte telle qu'un stade football, qui est très grand et où l'on dispose d'une liberté d'expression particulièrement large–, on évolue dans la bonne direction. Cela existe encore, mais par rapport à ce qui faisait avant, il y a beaucoup d'améliorations. Cet avis n'engage que moi.
Si des propos racistes sont échangés entre joueurs, il faut arrêter le match directement. Si des propos sont entendus dans l'enceinte du stade, il faudrait faire la même chose et nous avons maintenant des moyens colossaux pour entendre, visualiser et localiser. Ce serait très bien pour le football professionnel. Toutefois, il m'arrive encore d'aller voir des matchs de football amateur et d'entendre des choses ingrates. Il est encore nécessaire de progresser sur l'éducation, mais je pense que des améliorations ont été enregistrées lors des vingt ou vingt-cinq dernières années.