J'ai le sentiment d'une forme de paradoxe. Notre commission d'enquête s'intéresse aux défaillances des fédérations sportives, dont l'une est la présence de prédateurs dans de nombreuses fédérations – vous avez en effet souligné une forme de complicité. Cependant, pour mettre hors d'état de nuire ces prédateurs, vous suggérez de continuer à travailler avec les fédérations, pour faire changer les choses à force de pédagogie. Or vous estimez que les fédérations n'ont pas la culture de l'enfant – c'est une accusation terrible, à même de dissuader les parents d'inscrire leurs enfants dans un club de sport.
Ainsi, comment mettre ces prédateurs hors d'état de nuire sans jeter l'opprobre général sur l'ensemble des fédérations et des clubs sportifs ?
Comment faire, concrètement, pour qu'un adulte ne se retrouve pas seul avec un enfant ? S'il est évident qu'un enfant ne doit pas partager le lit de son entraîneur, certains sports nécessitent un échange individuel. Il ne faudrait pas considérer que chaque adulte exerçant dans un club sportif ou une fédération sportive est un prédateur pour un enfant.
En tant que législateurs, comment pouvons-nous aider à mettre ces prédateurs hors d'état de nuire ?